Partie III- Les impacts de la musique sur les autres êtres vivants

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Comme nous avons pu le voir précédemment, la musique a beaucoup d’influence tant sur le plan physique qu’émotionnel chez l’humain. Les autres êtres vivants n’ayant pas la parole, il est plus difficile d’observer si la musique a des conséquences, particulièrement sur les émotions. De nombreuses études ont été faites récemment et laissent penser que les animaux et les plantes sont influencés par les mélodies. Ainsi, on peut se demander si ces conséquences sont réelles, plausibles ou encore si les conditions de ces études sont valables.

 

1-    Étude n° 1 : Les vaches

De nombreuses études ont été réalisées sur le bien être des vaches, notamment en Allemagne et Angleterre.
Nous allons prendre ici le cas de l‘étude de l’université de Leicester (Grande-Bretagne) datant de 2001 (voici trois articles sur cette étude : sur https://modernfarmer.com , sciencesetavenir.fr et npr.org ). L’étude a été effectuée sur les vaches des laiteries du Lincolnshire et du collège agricole de Bishop Burton dans le Humberside. Un troupeau de mille vaches laitières a été soumis 12 heures par jour (5h-17h) pendant 9 semaines à différents types de musique. 

Les résultats ont démontrés que certaines musiques avaient permis de produire  0.73 L en plus par jour et par tête.  On a aussi montré que certains titres fonctionnaient mieux que d’autres, mais que ce classement changeait en fonction de la situation géographique ou de la race.

Un autre article que nous avons trouvé, à retrouver ici, traite des effets sur les vaches. Il mentionne une étude faite en Allemagne, par des chercheurs de la ville de Segeberg.
Selon cet article les vaches auraient produit un lait meilleur et en plus grande quantité en écoutant de la musique classique… et en se faisant masser le cuir deux fois par jour et en dormant sur des matelas de caoutchouc remplis d'eau !
On peut dire que la combinaison de ces facteurs paraît complètement absurde, même si nous ne sommes pas des spécialistes des vaches...

De plus, cette étude, si il est vrai qu’elle a obteu de tels résultats, ne permet pas de dissocier les différentes anomalies du traitement des vaches : on ne peut pas savoir si c’est réellement la musique qui en est responsable.

Beaucoup se sont pressés de montrer les facultés de la musique à faire approcher les vaches ou à leur faire produire plus de lait. Voici quelques exemples :

 

2. Études des plantes

Diverses études et articles ont voulu montrer que les plantes étaient impactées par la musique et qu’elle influait sur ces plantes. Cet article montre par exemple qu’elles préfèrent le heavy metal  tandis que celui-ci montre qu’elles préferent la musique classique.

Mais avant de dire quelle musique les influencent le plus, sont-elles réellement impactées par la musique ?

Nous avons pu trouver seulement quelques expériences sur l'impact de la musique sur les plantes, et très peu étaient concluantes. En effet la plupart sont de source peu fiable. Cependant, nous avons étudié les recherches de Joel Sternheimer.

Les études de Joel Sternheimer

Joël Sternheimer, physicien de formation, élève du prix Nobel de physique de 1929 Louis de Broglie, a effectué des recherches sur la physique des particules. 

 Joel Sternheimer


Il se rend compte que pour étudier la matière, on la casse, on sépare ses éléments. Idem pour le vivant : on dissèque, on isole des cellules, on les observe séparément, hors de leur contexte. Il essaie alors de prouver qu’il ne
faut pas démolir l'objet de l'étude afin de percevoir les connexions invisibles qui régiraient la matière au coeur du vivant. Cette démarche va évidemment complètement à l'encontre des recherches actuelles dans les domaines de la génétique ou de la physique.

 Le physicien commence alors à étudier les atomes dans leurs totalité.

Si l'on en croit sa thèse sur le sujet, en travaillant sur le problème de la distribution des masses des particules, il découvre qu'elles sont réparties suivant une gamme musicale. Cela indique qu’il existe des harmoniques dans les fréquences associées à ces particules. Il se plonge alors dans un travail théorique en physique quantique, et met indirectement en évidence l'existence de ce qu'il appelle des  « ondes d'échelle », qui seraient émises à des fréquences inaudibles par des particules et notamment, par les acides aminés dans les cellules vivantes. La présence de ces ondes, dont il calcule les fréquences, expliquerait certaines interactions et comportements des molécules entre elles.

On considère que vingt acides aminés émettent chacun une onde dont on peut calculer la fréquence. Ces ondes sont émises au moment où ces acides aminés s'assemblent pour former des protéines. Ces signaux seraient des ondes de nature quantique applées « ondes d'échelle », c'est-à-dire qu'elles relient entre elles des échelles différentes  (ici l'échelle des acides aminés à l'échelle de la formation de la protéine). Pour rendre ces fréquences audibles, on peut par exemple les transposer en notes de musique. On obtient  donc pour une protéine (suite d'acides aminés) une succession de notes.

La diffusion de la mélodie spécifique d'une protéine pourrait donc stimuler sa synthèse dans un organisme. Face à cette théorie, de nombreuses expériences ont été mises en place et d'autres scientifiques ont voulu creuser le sujet, comme Yannick Van Doorne. Cependant, ce site et cette vidéo sont quasiment les seuls qui traitent de ses recherches ! Cela fait bien peu de sources et ils ne
                            Yannick Van Doorne                                   paraissent que moyennement sérieux. De plus, les expériences réalisées semblent donner des résultats mais on ne peut pas vérifier les conditions et ainsi l’utilisation des résultats est très risquée.



Un exemple : les  "tomates musicales"

L'influence de la musique sur les plantes commence maintenant à être reconnue par la communauté scientifique.

Depuis quelques années, Joël Sternheimer poursuit ses essais d'application de ce procédé dans différents domaines. Au fur et à mesure, il a pu affiner le choix des protéines à utiliser et les temps d'exposition aux musiques de ces protéines.

Il a ainsi suivi l'évolution de cultures de tomates en leur diffusant, en temps voulu, les mélodies des protéines nécessaires à leur bon développement. Pour la croissance des plantules, il a diffusé des musiques de protéines de structure, qui fortifient les tiges. Une autre musique a permis de favoriser la floraison, etc.


En  1994, les effets de la musique sur la protéine TAS 14, une protéine de résistance de la tomate à la secheresse, isolée en 1990 par trois chercheurs espagnols furent testés dans une serre en Suisse, avec la participation d’un industriel, et d’un horticulteur, par une température de 35 à 39 degrés.

Trois minutes par jour, du 26 juillet au 11 août 1994, une partie des tomates de la serre a reçu cette musique en plus d'une ration d'eau d'un litre et demi.

Le résultat fut spectaculaire. Les feuilles des tomates soumises à la musique restaient vertes alors que celles qui n'avaient reçu que de l'eau séchaient.

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Suite à cela, une expérience similaire a eu lieu en Afrique.
 En juillet 1996, des plants de tomates ont été repiqués dans un jardin séparé en deux. Une partie du jardin a été arrosée deux fois par jour, tandis que l'autre ne l'était qu'une fois par jour, mais recevait la musique de la TAS 14 trois minutes par jour, par un radiocassette ordinaire placé au pied des plants.

Sur le jardin témoin, les plants ont atteint une hauteur moyenne d'un mètre, alors que sur le jardin « musical », les plants font en moyenne un mètre soixante-dix

Dans le jardin témoin, les tomates, petites, peu nombreuses, ont été attaquées par des insectes alors que dans le jardin musical, les tomates sont beaucoup plus grosses et parfois éclatées car gorgées d'eau, la chair des tomates est ferme et elles n'ont pas subi l'agression d'insectes. Les plants du jardin « musical » paraissant mieux retenir l'eau, sont visiblement plus vigoureux et le rendement y est 20 fois plus grand.

Les conditions de ces expériences sont néanmoins difficiles à vérifier, car deux parties d'un jardin ne recoivent pas forcément le même temps d'ensoleillement, ou le même vent.

Enfin, nous avons trouvé un article sur une étudiante ayant réalisé toute sa thèse sur ce thème. Même si les résultats paraissent donc aboutis, les conditions dans lesquelles ont été réalisé les expériences laissent à désirer : elle contrôlait par exemple l’humidité des plantes en tapotant la terre avec ses doigts !

On ne peut donc aujourd’hui presque pas déterminer si la musique a un impact sur les plantes car les sources ne sont pas assez nombreuses et surtout pas assez sûres.